La forêt : un écosystème très riche
Une forêt est un écosystème caractérisé par un terrain où pousse des arbres atteignant au moins 5 mètres de hauteur une fois arrivés à maturité, et dont au moins 10% de la surface est composée d’arbres. Les zones urbaines et terrains agricoles sont exclues des zones forestières.
Spécificités de l’écosystème de la forêt
Les forêts, en tant qu’écosystèmes, sont des communautés vivantes composées de populations végétales et animales qui cohabitent et interagissent entre elles.
On peut citer des exemples d’interactions typiques des forêts:
- Les lombrics présents dans les sols forestiers contribuent à la décomposition des matières organiques, au recyclage des minéraux libérés par les racines des arbres et à l’aération des sols ;
- Le lierre, qui croît sur les troncs des arbres, offre une source d’alimentation à divers animaux dont les oiseaux. Ses feuilles mortes, une fois dégradées sur les sols, fournissent des minéraux essentiels à la croissance des autres végétaux ;
- Certains oiseaux comme le Geai des chênes cache des provisions de glands et de graines dans le sol. Comme il oublie certaines graines, elles finissent par germer et donner de nouveaux arbustes et arbres. C’est un exemple de collaboration naturelle entre un animal et des plantes pour le maintien de la forêt.
Forêt primaire et forêt secondaire
On distingue les forêts primaires – naturelles – des forêts façonnés par l’Homme – secondaires :
- Dans une forêt primaire, les espèces sont dites “indigènes”. Le patrimoine génétique de la flore et de la faune n’est pas modifié par la main de l’Homme. Ce type de forêt est caractérisé par un sous-bois clairsemé et des arbres arrivés à maturité, souvent centenaires.
- Dans une forêt secondaire, les arbres sont plus jeunes. C’est un type de forêt plus dense, qui repousse progressivement après avoir été coupé ou exposé à des feux de forêts.
Il faut entre 700 ans à 1000 ans à une forêt secondaire pour redevenir primaire. De nos jours, moins d’un tiers des forêts est de type primaire, et ce chiffre est en baisse. La pression anthropique qui pèse sur les écosystèmes forestiers est en effet de plus en plus forte. Ainsi, en Amazonie, si la déforestation continue à être pratiquée aussi intensivement, il se peut que les forêts primaires disparaissent dans les 50 prochaines années.
Dans certaines régions du monde comme en Europe, la part des forêts secondaires est en hausse chaque année. Mais parfois, cela se fait au détriment des forêts primaires – l’exploitation d’une forêt primaire la transforme en forêt secondaire.
Pour préserver la biodiversité unique des forêts, il est important de protéger les forêts primaires, par exemple en les plaçant dans des zones protégées où les activités humaines sont interdites.
La chaîne alimentaire de l’écosystème forestier
Les différents végétaux et animaux des forêts composent les maillons de la chaîne alimentaire :
- Les consommateurs primaires sont les animaux herbivores et granivore : chenilles, écureuils, chevreuils, etc. ;
- Les consommateurs secondaires sont des animaux carnivores ou insectivores qui se nourrissent de consommateurs primaires, tels les taupes et les hiboux ;
- Les consommateurs tertiaires sont les animaux carnivores se nourrissant d’autres carnivores, comme les couleuvres et les rapaces ;
- Les recycleurs dégrade la matière organique – résidus de plantes et d’animaux morts -, rôle de certains insectes, bactéries, champignons et vers.
La biomasse des forêts
La biomasse est l’ensemble des matières organiques d’origine végétale et animale qui devient une source d’énergie grâce à la combustion. Une forêt tempérée représente en cent ans près de 275 tonnes de biomasse végétale par hectare, et une tonne de biomasse animale par hectare.