Les fonctions de la forêt
Les forêts permettent la purification des eaux de pluies qui traversent les sols avant de s’infiltrer dans les nappes phréatiques. Elles permettent également de purifier l’air, en absorbant certaines substances polluantes et poussières grâce aux feuillages, aux mousses et aux lichens.
Certaines forêts permettent de lutter contre les risques naturels : érosion, avalanches, glissements de terrains. Ainsi, les forêts des littoraux permettent de limiter les effets érosifs des vents sur les sols sablonneux.
En outre, les forêts ont un rôle de régulation thermique. On observe qu’elles sont plus fraîches quand l’air ambiant est chaud, et à l’inverse plus tièdes quand l’air est froid.
Les forêts sont aussi une source inestimable de recherche pour les scientifiques. Elles permettent par exemple d’étudier les effets du réchauffement climatique, ou de synthétiser des molécules destinées à la fabrication de médicaments.
Dans certains pays, les forêts représentent aussi une source de revenus pour les populations, qui peuvent y cueillir les plantes et fruits nécessaires à une partie de leur alimentation, ainsi qu’y chasser.
Les fonctions encore méconnues des forêts
Des recherches récentes ont mis au jour la faculté de communication des arbres et des plantes entre eux. Par exemple, les végétaux peuvent communiquer aux autres via leurs racines des informations sur l’attaque d’insectes ou de parasites et un manque d’eau. Les mycorhizes quant à elles assurent le transfert de sucres entre différentes plantes et champignons, ce qui assure leur survie. Il s’agit le plus souvent d’une communication chimique – les végétaux ne sont en effet pas dotés d’un quelconque système nerveux. En outre, les arbres arrivés à maturité peuvent aider les jeunes plants à grandir en leur donnant des nutriments via leurs racines. Certains arbres peuvent via leurs mycorhizes rejet des substances toxiques qui ralentissent la croissance des arbres concurrents.
Des études montrent que les pins, les mélèzes, les épicéas et les hêtres peuvent même transmettre du dioxyde de carbone à d’autres arbres via leurs racines, afin de les aider à réaliser la photosynthèse nécessaire à leur subsistance et à leur croissance. Certains arbres ont leurs racines tellement entremêlées que si l’un venait à mourir, l’autre aurait des difficultés à survivre.
Ces connaissances sur les fonctions des forêts incitent à réfléchir sur la manière de les gérer. On sait par exemple que les souches transmettent encore des informations par voie chimique, et des nutriments aux plantes environnantes. Dans l’idéal, il faudrait que les gardes forestiers et les exploitants de bois laissent les souches en place un certain temps avant de les couper, afin que cette transmission d’informations se fasse entre les végétaux.
Certains arbres peuvent par ailleurs dégager des substances dans l’air, qui sont transmises à d’autres arbres par les vents. Ainsi, certains acacias d’Afrique libèrent de l’éthylène quand ils sont soumis à des agressions extérieures comme les antilopes qui se nourrissent de leurs feuilles. Or, cette substance est toxique pour les animaux. D’autres substances volatiles libérées par les arbres permettent de réguler la température et l’humidité de l’air ambiant qui les entourent.
Ces recherches sur les forêts témoignent donc de l’ingéniosité jusque-là insoupçonnée des végétaux.